Étude prospective sur l’avenir des gares de Bordeaux Métropole
Comment revaloriser les gares secondaires de Bordeaux métropole ? Comment les reconnecter au tissu urbain ? Comment révéler le potentiel d’usage des gares à travers l’approche programmatique ? Comment les mettre en réseau dans une perspective globale ?
Toutes les gares de la métropole bordelaise n’ont pas connu l’évolution de fréquentation de la gare Saint-Jean. Aujourd’hui, les gares dites "secondaires" ont pour beaucoup perdu leur attractivité et la centralité qui les caractérisaient autrefois. Les bouleversements techniques (dématérialisation de la vente des billets, vidéosurveillance, etc.) remettent en question l’usage et la symbolique de ces gares, qui se cantonnent bien souvent à l’accueil de voyageurs pendulaires et dont les surfaces vacantes ne font qu’augmenter.
Pourtant, le potentiel de ces gares doit aujourd’hui être reconsidéré. Que ce soit comme mode de transport plus doux face au réchauffement climatique ou comme moyen de (re)connecter différents territoires, les réflexions sur le train dans la métropole ne peuvent se limiter à son passage par la Gare Saint-Jean. Comment penser dès lors la requalification de ces gares ? Comment leur redonner de l’attractivité ?nbsp;
Ce projet collectif a donné lieu à une réflexion à deux échelles : une approche globale sur la place des gares périphériques dans la métropole bordelaise, ainsi qu’une étude programmatique plus précise sur quatre gares en particulier (celles de Bassens, Bègles, Caudéran-Mérignac et Talence-Médoquine).
Par une analyse urbaine approfondie, mêlant arpentage de terrain et consultation d’un panel varié d’acteurs, l'objectif a d'abord été d'identifier les caractéristiques et les enjeux propres à chaque site. À l’issue de cette analyse, a été imaginé un programme d’aménagement pour chaque gare. Les propositions formulées appellent à repenser les usages de la gare de demain, qui pourrait accueillir des activités variées et non cantonnées à la fonction de transports (micro-crèche, restaurant d’entreprise, logistique urbaine, recyclerie …). Enfin, pour envisager la mise en œuvre concrète de ces programmes, un modèle architectural et de gouvernance propre à chaque gare étudiée a été proposé.
En appliquant cette même méthode pour les quatre gares choisies, ont pu être identifiées des "couleurs" de gares, renvoyant à des identités qui semblent propres à chacune : dans les programmes proposés, la gare de Talence s’adresse directement au public étudiant, celle de Bassens veut prendre part à la force industrielle du port, celle de Caudéran-Mérignac se tourne vers les familles du quartier et celle de Bègles s’insère dans les initiatives écologiques et citoyennes portées par les habitants. La méthode proposée pourrait ainsi être généralisée à l’ensemble des gares de la métropole bordelaise, afin que chacune puisse trouver sa place comme centralité de quartier et élément porteur des territoires.
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Commanditaire : SNCF Mobilités
Etudiant.es : Antoine Fischer, Roxane Duquesne, Paul Puy, Maguelone Schnetzler, Chloé Demay, Olivier Jacob (Sciences Po Bordeaux) ; Ombeline Thierry, Thaïs Guichard, Suzanne Derainne, Isis Morin, Soledad Orias Gangas, Philip Schneider (ensapBx)
Tuteur : Antonio Gonzalez Alvarez, directeur d'équipe à l'a-urba