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Université de BordeauxCluster of excellence
 

Rencontre #21 : Policer les quartiers populaires ?

le jeudi 30 janvier 2020 de 18h à 19h30

A l'occasion de la Semaine des Afriques, le Forum urbain et l'Institut des Afriques vous proposaient une rencontre avec Laurent Fourchard, spécialiste du Nigeria et de l'Afrique du Sud. Alors que la défiance s'accroît entre les populations et la police en France, nous nous interrogions sur qui assure les fonctions de police dans les quartiers populaires des grandes métropoles du Sud.

Dernière mise à jour vendredi 24 juillet 2020
Rencontre #21 : Policer les quartiers populaires ?


Pourquoi, comment et à quelle conditions les gouvernements délèguent ou déchargent leurs fonctions régaliennes à des organisations ? Comment comprendre que la demande de police soit si forte dans ces quartiers et quel est le rôle de ces organisations dans l’identification des menaces dans le quartier ? Le recours à la violence se manifeste-t-il de la même manière lorsqu'elle est autorisée et lorsqu'elle est interdite ? Les formes de planification urbaine façonnent-elles les pratiques policières ? Et quel lien peut-on faire entre le poids de ces organisations et les formes de violences contre les migrants ou les étrangers notamment en Afrique du Sud ?

Dans son dernier ouvrage "Trier, exclure et policer. Vies urbaines en Afrique du Sud et au Nigeria" (Presses de Sciences Po, 2018), l'historien et politiste Laurent Fourchard, enseignant-chercheur à Sciences Po Bordeaux / Les Afriques dans le Monde, montre combien les quartiers populaires de Johannesburg, du Cap et de Lagos sont délaissés par la police occupée à des taches jugées plus importantes. Son enquête historique et ethnographique de moyenne durée (de la période coloniale à aujourd’hui) montre la prévalence d’organisations légitimes aux yeux des résidents. Ces organisations apparaissent moins comme la manifestation de la faillite ou de la privatisation de l’Etat ou du néolibéralisme, qu’une manière de gouverner à distance des zones périphériques de l’économie capitaliste. L’autonomie et l’hétérogénéité de ces groupes qui font la police ont cependant des effets considérables sur la construction des menaces criminelles et délinquantes, sur les usages de la violence et sur la circulation des résidents.

Toutes ces questions ont été abordées tour à tour par le sociologue Thierry Oblet, enseignant-chercheur à l'Université de Bordeaux / Centre Emile Durkheim, spécialiste de la sécurité urbaine en France, chargé d'animer cette rencontre. Il a invité également Virginie Malochet, sociologue à l'Institut Paris Région, à réagir aux propos de Laurent Fourchard sur la base de ses enquêtes franciliennes sur la participation citoyenne en matière de sécurité et sur le Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS) intervenant dans les quartiers HLM d'Ile-de-France.

> Ecouter l'intégralité de la rencontre

> Voir l'interview de Laurent Fourchard :




Date et lieu : jeudi 30 janvier 2020, de 18h à 19h30, au Musée d'Aquitaine, 20 Cours Pasteur, 33000 Bordeaux

Partenaires : Institut des Afriques, Musée d'Aquitaine, Ville de Bordeaux, Bordeaux Métropole, Région Nouvelle-Aquitaine


Rencontre #21 : Policer les quartiers populaires ?
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