Colloque "L’urbain dans tous ses états : penser et faire la ville en pluralité"
du mercredi 11 mars 2020 au vendredi 13 mars 2020Le Labex Intelligences des Mondes Urbains (IMU) organise du 11 au 13 mars à Lyon un colloque visant à rassembler autour des enjeux urbains une grande variété de champs scientifiques, mobilisés autour de problématiques élaborées en commun entre chercheurs et acteurs de la ville.
Ce colloque se structurera autour des quatre thématiques transversales suivantes, l'idée étant de partir des recherches sur l'urbain pour alimenter les débats autour des questionnements.
• Les milieux et habitabilité des mondes urbains
Le champ thématique de l’habitabilité urbaine, enjeu scientifiquement transversal et largement partagé par les différents acteurs de l’urbain, est ainsi susceptible de fédérer, à toutes les échelles, des problématiques prenant en charge les questions écologiques, environnementales comme sociales, politiques ou d’aménagement. L'habitabilité des mondes urbains montre en effet assez, dans son actualité, l'impossibilité de continuer de les penser en mobilisant les visions dualistes héritées de notre modernité occidentale (les couples nature/culture, objet/sujet, techniques/cultures). Les sciences mobilisées autour des questions urbaines sont ainsi inévitablement celles d’études, en pluralité, des milieux.
• Les temps et rythmes de l'urbain
Le monde urbain, saisi à un instant t, est toujours le produit d’une évolution. Il donne à voir aussi un enchevêtrement de processus divers – processus physico-chimique dans l’atmosphère, procédure d’élaboration d’un aménagement, transmission d’une donnée de capteur ou déplacement d’un individu par exemple – dont les temporalités multiples traduisent les contraintes propres. L’urbain actuel ne devient intelligible que par la compréhension fine de ces temporalités « processuelles » et par celle des rythmes et pulsations des changements.
• Les intelligences sensibles des mondes urbains contemporains
Prendre en charge les problématiques qui interrogent le faire, les jeux d’acteurs, leurs pratiques et leurs sensibilités peut s’effectuer en mobilisant les disciplines classiques du projet urbain (design, architecture, urbanisme), mais aussi celles ne relevant pas de la sphère habituelle des études urbaines. Le champ de l’esthétique constitue à ce titre une des mises en œuvre contemporaines de l’urbanité (dispositifs relationnels et actions artistiques dans les espaces publics). Plus singulier, le champ de recherche sur les perceptions des espaces urbains, dans leurs saisies multisensorielles — sonore, olfactive, visuelle, kinesthésique — et en mobilisant la catégorie de « l’expérience », participe des approches pragmatistes que de nombreux chercheurs de la communauté mettent à l’épreuve de l’urbain. Mais elles renvoient également aux nouvelles démarches des sciences participatives et collaboratives.
• Les matériaux, sources, données : savoirs et savoir-faire
Les matériaux de la recherche urbaine mobilisent un très large spectre de sources et de ressources, résultats des productions scientifiques ou produites et collectées par des praticiens (observatoires), sans compter évidemment les données (data / open data) que les outils de la numérisation sont susceptibles de fournir à l’heure de l’avènement de la « ville intelligente ». Toutes ces informations se caractérisent par leur hétérogénéité, de statuts, de modalités méthodologiques de production, mais également d’obtention et d’(inter-)opérabilité. Un des enjeux des acteurs sur l'urbain, qu'ils soient scientifiques ou praticiens, réside dès lors dans la possibilité d’une intelligibilité systémique et croisée des différents matériaux, sources et données, que ces dernières soient entendues ou non au sens de "data".
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Date et lieu : du 11 au 13 mars 2020 à l'Université de Lyon